Les premiers rayons de soleil remettent de l’animation dans les ruchers, et il faut déjà envisager les premiers mouvements de ruches, notamment vers les zones de romarin, comme ici près de Mirabeau dans le Vaucluse. En espérant que ces demoiselles y trouvent leur bonheur, et nous le fasse partager!
Déjà l’automne…
Le temps passe si vite ! La saison 2023 arrive déjà à son terme sans que j’aie pu trouver le temps de donner quelques nouvelles au fil de l’eau. Et pour cause, avec plus de 200 ruches en sortie d’hivernage, et près de 300 au plus fort de l’été avec les nouveaux essaims, les moments de calme se font rares au cours de la saison.
Cette année 2023, l’inverse de 2022, a démarré sur des récoltes très moyennes au printemps (Romarin faible, Acacia quasi nulle), mais pour de bonnes raison : des pluies régulières qui ont réduit les périodes quotidiennes de butinage, mais qui ont permis à la végétation de reprendre son souffle, à défaut de remplir les nappes, et les ruches se sont bien développées et fait beaucoup d’essaims, à défaut de remplir les hausses.
Suite à cela, les récoltes du mois de juin ont été plus qu’honorables, avec même un record sur châtaignier (près d’une tonne, soit le double des années précédentes), et une grande première : un miel de forêt à dominante Tilleul, grâce à un nouvel emplacement au situé au pied du Vercors.
L’été en revanche a été marqué par le retour d’une sécheresse relative et des attaques de noctuelles sur lavandes qui ont abouti a des meillées variables selon les secteurs:plutôt belles en zones précoces (Drôme et Luberon), mais décevantes sur les plateaux malgré plusieurs nuits blanches pour les y emmener…
Bref, c’est à peine mieux que l’an dernier, mais on se console en se disant qu’on a échappé à la fournaise de l’été dernier.
La fin de l’été a été tout de même un peu rude, avec des pics de chaleur tardifs, et déjà les premières pertes (plus que 265 colonies « viables » au dernier décompte), mais les pluies des derniers jours et l’absence relative de vent permettent actuellement une belle miellée sur les lierres (à préserver absolument dans vos jardins! ;-), qui ne sera cependant pas récoltée car laissée en provisions pour l’hivernage.
La miellerie a tout de même été bien remplie (voir photo) et l’extraction n’est pas encore terminée (nous avons tout de même réussi à prendre quelques jours de vacances en famille la dernière semaine d’août, une fois les récoltes et la lutte contre varroa terminées).
Je reprends progressivement la fabrication des pains d’épices, et bientôt suivront les nougats, bonbons, etc. A l’écoute de toutes vos suggestions de nouveautés !
En espérant vous croiser prochainement, je rappelle, pour ceux qui n’en ont pas encore eu l’occasion, que vous êtes tous cordialement invités à visiter la miellerie de Marsan (appelez-moi un peu avant car je n’y suis bien sûr pas tout le temps!).
Une saison haute en couleurs
Enfin un peu de calme! Les récoltes sont terminées, bien que quelques hausses restent encore à passer à l’extracteur, les traitements varroas ont été effectués, avec au passage la constitution des derniers essaims, qui permettent d’atteindre un total de 220 colonies. Après une année 2020 à la limite de l’euphorie, cette saison 2021 chaotique (gel au mois d’avril puis mauvais temps jusque début juin… et de nouveau en juillet!), malgré des récoltes finalement pas si mauvaises (environ 2 tonnes de miel et un peu de pollen), ne m’a pas permis de faire suffisamment d’essaims pour atteindre les 250 colonies prévues dans mon “plan d’entreprise”. Heureusement, les pluies et le beau temps de ces derniers jours ont permis une belle reprise de l’activité, notamment sur le lierre (surtout préservez-le dans vos jardins, il ne tue pas les arbres contrairement à une idée reçue, et il est si précieux pour les abeilles mais aussi pour de nombreux autres insectes, oiseaux, etc.) et par endroit la bruyère ou encore l’inule visqueuse. La plupart des ruches disposent désormais des réserves et de la population nécessaires pour affronter l’hiver avec une relative sérénité. De petites miellées de printemps et de forêt/montagne viennent compléter la gamme et compenser l’absence d’acacia (une fois de plus!), de tilleul et de sapin. Bref, une saison en demie-teinte, mais on a limité les dégâts, et je suis heureux d’avoir enfin un peu plus de temps à consacrer à ma famille!
Le lierre, une ressource précieuse à l’approche de l’hiver
Essaimages et retard à l’allumage…
Après un début de saison encourageant, et une récolte de romarin dès la fin du mois de mars, certes modeste, mais fort bienvenue (on en fait pas tous les ans!), le printemps s’est une nouvelle fois montré capricieux, avec en prime, un fort coup de gel qui a sérieusement compromis la suite des évènements: les récoltes de miel de printemps et surtout d’acacia seront faibles, voire inexistantes. On touche du bois (de châtaignier!) pour que la suite soit plus reluisante, et on se console avec quelques essaims “sauvages” récupérés ici ou là, et un bon taux de réussite sur les essaims “artificiels”, obtenus par division des ruches les plus fortes et/ou présentant des signes d’un essaimage à venir. Une quarantaine ont ainsi déjà été réalisés, et une 4ème série se prépare pour la semaine prochaine, dans le cadre d’un plan de sélection collectif avec des collègues apiculteurs, animé par Agribio Ardèche.
La miellerie prend forme!
Les travaux avancent. Conformément aux normes sanitaires, une dalle a été coulée, avec 2 bouches d’évacuation pour un nettoyage “à grandes eaux”. Le local (une ancienne grange haute en couleur!) avait préalablement été décapée au karcher (sacré chantier!). Il ne reste “plus qu’à” faire l’isolation, le plafond, la peinture, l’électricité, la plomberie, changer les fenêtres et la porte………. et installer le matériel! J’espère pouvoir faire l’extraction des récoltes de cet été dans la miellerie flambante neuve, mais en cas de nouveau contretemps (le contraire serait agréablement étonnant), je peux toujours compter sur mon ex-maître de stage pour me dépanner! A bientôt pour l’inauguration, dont je ne manquerais pas de vous faire part.
HiVernage n’est pas hiBernage!
La neige à fait son apparition jusque dans la plaine de la Durance où sont hivernées la plupart des colonies. Les abeilles sont (enfin) au repos (forcé), pelotonnées les unes contre les autres, façon manchots empereurs. En effet, pour répondre à une question qu’on me pose souvent, les abeilles ne dorment jamais vraiment, et n’hibernent pas à la manière des marmottes. Elles se resserrent en “grappe” et se tiennent chaud grâce à des vibrations, produisant un très léger vrombissement, quasiment imperceptible depuis l’extérieur. On pense parfois trouver la ruche vide, mais un petit tapotement sur le flanc et la réponse est immédiate: le vrombissement s’intensifie brièvement, signe que la colonie est bel et bien là. On vérifie alors le poids pour s’assurer que les réserves sont encore suffisantes. Dans le cas contraire (principalement les jeunes essaims qui n’ont pas encore eu l’occasion de constituer des stocks) on apporte un petit complément sous forme de pâte sucrée, éventuellement enrichie avec du pollen. Pour les apiculteurs bio (ou en conversion comme c’est mon cas), c’est également le moment des traitements contre le varroa, le principal parasite de l’abeille), à base d’acides organiques, profitant de l’arrêt de ponte de la reine, garantissant l’efficacité de l’opération. On s’affaire également à la préparation de la prochaine saison : rangement, approvisionnement, huile de lin, gaufrage et fixation des cires sur les cadres… sans compter les travaux de la future miellerie, qui démarrent, et la commercialisation qui suit son cours notamment la vente sur les marchés. Bref, l’accalmie que j’attendais tant cet hiver est toute relative ! Mais globalement la fin de saison a été satisfaisante : Les essaims tardifs du mois d’août ont l’air de tenir le coup, peu de pertes à déplorer à ce stade, abstraction faite des quelques regroupements de ruches faibles effectués en octobre (126 colonies au dernier décompte). Ceci étant dit, c’est encore un peu tôt pour dresser un bilan, on en reparle au mois de mars!